top of page
LIGISMOND_PEINTURE_2.jpg
signature.png

Les peintures de Thierry Ligismond ne se regardent pas, elles se traversent. Elles sont autant de seuils, de passages, de respirations profondes ouvertes sur l’invisible. Là où tant d’images crient, celles de Ligismond murmurent. Et dans ce murmure, quelque chose nous appelle. Quelque chose d’essentiel, d’immobile et d’intense, comme une prière en suspens.

 

Ce qui saisit d’abord, c’est le rouge. Mais pas n’importe quel rouge. Un rouge qui semble venir de loin — ni tout à fait terrestre, ni tout à fait céleste. Il brûle doucement. Il enveloppe, il consume, il élève. Rouge de la chair, du sang, du cœur, mais aussi du sacré. Rouge des icônes oubliées et des draps d’autel, rouge vivant, battant, palpitant.

Ligismond peint comme on cherche une vérité intérieure. Chaque toile est un espace de dépouillement, un lieu de silence et de verticalité. Les formes y flottent, parfois à peine esquissées, comme si elles hésitaient à prendre corps. Ce sont des âmes en transit, des apparitions. Rien n’est figé, tout est en tension — entre l’ombre et la lumière, entre la matière et l’éveil.

 

Regarder ses œuvres, c’est entrer dans une méditation. Ce n’est pas l’œil qui voit, c’est l’âme qui reconnaît. On y sent une mémoire archaïque, une douceur mêlée de gravité, une présence qui ne cherche pas à s’imposer mais à se révéler.

 

Il y a dans la peinture de Ligismond une foi sans dogme, un mysticisme sans mots. Quelque chose de nu, de vrai, d’universel. Quelque chose qui nous ramène à l’essentiel : la beauté comme espace de vérité, la couleur comme souffle, et l’art comme chemin intérieur.

bottom of page